Historique et but de la Fiducie rsa

Historique et but de la Fiducie rsa

En 2008 et 2009, le système financier mondial s'est écroulé sous le poids de la spéculation financière irréfléchie qui faisait rage au sein des marchés américains de l'immobilier et des produits dérivés. Quand les banques se sont effondrées partout dans le monde, l'industrie de l'automobile nord-américaine a été l'une des premières victimes de la crise. Les trois fabricants de Detroit (GM, Ford et Chrysler) ont subi une baisse de 50 % de leurs ventes. Ils étaient déjà fragiles après plusieurs années de pertes énormes et de contraction de leur part de marché. À la fin de 2008, GM et Chrysler étaient à court de flux d'exploitation et incapables de poursuivre leurs activités normales.

C'est alors que les gouvernements des États-Unis, du Canada et de l'Ontario ont commencé à déployer des efforts remarquables pour sauver ces entreprises importantes. Ils comprenaient que la faillite de GM et Chrysler sonnerait la charge à une crise économique désastreuse. Donc, au printemps de 2009, des négociations difficiles et complexes sont intervenues entre ces trois gouvernements, les trois entreprises, leurs titulaires d'obligations, leurs investisseurs, leurs fournisseurs, leurs concessionnaires et les principaux syndicats (les TCA au Canada et l'UAW aux États-Unis).

La contribution conjointe du Canada et de l'Ontario à l'entente de restructuration s'est élevée à quelque 10 milliards de dollars pour GM Canada et 4 milliards de dollars pour Chrysler Canada. En contrepartie du financement qu'ils ont promis de verser à ces deux entreprises, les gouvernements du Canada et de l'Ontario ont exigé certaines conditions – pour rehausser les chances que les entreprises soient en mesure de tenir le coup après la restructuration et de continuer de participer à l'activité économique canadienne.